Vous allez maintenant procéder au réglage de l’hydraulique.
Fig.1.
En vissant dans le sens des aiguilles d'une montre vous obtiendrez un réglage plus dur alors qu’en dévissant vous obtiendrez un réglage plus souple. Sur la
bonbonne de l’amortisseur de la majeure partie des motos actuelles se trouve le réglage en compression pour basses et hautes vitesses. Cette
définition n’a rien à voir avec la vitesse de la moto mais bien de la vitesse d’enfoncement de l’amortisseur. Les basses vitesses
interagissent lorsque le travail de la suspension a une vitesse réduite, c'est-à-dire lorsque le mouvement de la roue et de la suspension est
lent. Si l’amortisseur talonne, il ne sert à rien d’agir sur cette vis, il faut reprendre les réglages de base afin de s’assurer qu’il
soit bien réglé en concordance avec le poids. Le réglage des hautes vitesses agit lorsque l’amortisseur doit absorber un choc important,
à la réception d’un saut ou lors de certaines accélérations.
Exemple de hautes vitesses : lorsque dans une ligne droite nous
rencontrons un trou, genre nid de poule avec bords abrupts, l’amortisseur doit pouvoir l’absorber en un temps très court.
Exemple de basses vitesses : lorsque nous rencontrons des trous de grandes amplitudes (distance de crête à crête), l’amortisseur, même
si nous roulons très vite, se comprime et se détend plus lentement.
Fig.2.
Le réglage de la haute vitesse a également une influence importante sur la hauteur de la moto. Plus nous la fermerons, plus nous obtiendrons
une moto dure pour affronter les escaliers plus accentués, mais dans un même temps une position plus haute Par exemple, sur une piste présentant
de nombreux petits trous et avec un terrain dur, en principe on va régler le retour (détente) peu freiné (libre) et la haute vitesse presque
complètement ouverte. Pour un pilote de niveau moyen il est conseillé de garder la haute vitesse complètement ouverte et d’éventuellement
la fermer seulement un peu lors de conditions particulières lorsque nous sentons que la suspension va à fond de course après un saut ou
sur la rampe qui le précède.
Fig.3.
Le troisième réglage est le réglage de détente, c'est-à-dire la vitesse avec laquelle
l’amortisseur retourne à sa position initiale après la compression. Sur les amortisseurs Kayaba par exemple le réglage de la détente a également
une influence sur la compression. Lorsque nous intervenons sur la détente, nous agissons de conséquence de manière importante sur la compression
; nous devons en tenir compte. En général, l’amortisseur doit être réglé de manière à revenir le plus rapidement possible à sa
position initiale afin d’être prêt à absorber le trou successif. Rappelons-nous que sur le Kayaba, si nous voulons avoir un réglage souple le clic de détente
devra être plutôt ouvert. Les deux réglages vont souvent de pair : lorsque nous désirons avoir une moto moins freinée, il faut également
un tarage plus souple. Sur le mono Showa, par contre, le réglage de détente n’influence pas la compression.
Fig.1
Fig.2
Fig.3 